
Bernard Depoorter
Quand j’ai poussé la porte de son atelier niché au coeur de la cité wavrienne, j’ai poussé la porte d’un autre monde ; celui de la créativité, celui de la quête de perfection et de l’excellence de l’art.
Baigné depuis sa tendre enfance dans le monde de l’architecture, il m’a confié ses moments de partage où, avec sa grand-mère, complices, ils savaient se perdre dans les greniers regorgeant de vêtements des 18ème et 19ème siècle.
Ses collections s’inspirent de baroque, de gothique et de classicisme, il aime Hitchcock et les personnages anciens, les parfums de l’histoire et surtout la culture du « beau ».
« J’aime comparer mon atelier à un laboratoire aux airs de cabinet de curiosités. »
Autodidacte, infatigable travailleur, l’esprit en ébullition de jour comme de nuit, il a suivi quatre années de formation dans les ateliers parisiens de Scherrer, Sorbier et Dior, il s’initie au travail de création et au croquis de mode. Son maître à penser : Yves Saint Laurent, son objectif : promouvoir sa marque dans les pays frontaliers et pourquoi pas, décrocher un poste dans une grande maison internationale.
A l’instar de ces grandes maisons de couture, Bernard De Poorter a développé ses codes ; le chiffre 7 qui se conjugue en 7 couleurs fétiches et une signature inscrite dans une doublure de satin violet. La rose et le paon font parties de ces symboles qui viennent comme l’ADN de son univers au travers de ses créations
« Faute de moyens financiers, je ne présente qu’une partie de mon savoir-faire, je rêve de créer une fondation visant à protéger et préserver les métiers d’art en Belgique. »
Car en matière de métiers d’art, il les cultive dans son atelier ; il accueille volontiers des stagiaires formées aux techniques anciennes mais aussi des néophytes, pourvu que la passion les habite. « Je prône l’intelligence de la main, dextérité, acuité et agilité ».
Parurier floral, plumassier, brodeur, boutonnage tout est fait main, à l’image de cette robe de bal « jardins de nuit » (photo) qui compte 2000 heures de travail et composée d’un bustier en cuir d’agneau glacé, de 40 mètres de crins à volants pour le jupon et de 20 mètres d’organza de soie brodé de fleurs et de feuillages pour la jupe.
« J’aime les fille pulpeuses, qu’elles aient une taille, du glamour et du pouvoir ».
Bernard De Poorter crée un vêtement qui flatte la femme, qui la sublime.
La princesse Anne de Bourbon-Siciles est sa marraine de cœur et amie proche. Il a pu au fil des années se faire une place dans les dressings de la famille royale, la princesse Claire d’abord, puis de la reine Mathilde sans oublier des personnalités comme Lara Fabian et bien d’autres.

Coordonnées :
39, rue du Béguinage
1300 Wavre